Et c'est partit...
Dans le train retour pour Paris, je commence les esquisses de la collection…, je n’arrive pas à m’arrêter et ce pendant des semaines. En fin de compte, la Mairie de Vertou retire son appel à projet…. Mais ce n’est pas grave, notre projet ne peut pas s’arrêter en si bon chemin. Alors on s’y met à fond !
Je commence à travailler sur l’étude de marché, je fais un benchmark, je regarde les statistiques du déplacement à vélo et je commence à tout regrouper dans un dossier. Je pars rejoindre mes parents qui sont en vacances à Tenerife. Je leur montre l’étude de marché et on en vient à la conclusion qu’il y a un vrai besoin ! Ce serait bête de ne pas se lancer.
Il part faire l’ascension des 30 km du col TEIDE ….. Est-ce le manque d’oxygène ? Mais il est ailleurs lorsqu’il redescend, absorbé dans ses pensées (ou très fatigué tout simplement !)…. Alors, tandis que nous étions installés en terrasse à siroter des cocktails, mon père sort un stylo et déplie sa serviette en papier et il commence une ébauche de business plan tandis que avec ma mère on imagine ce que pourrait être la collection…. Et si on faisait une robe dans cette matière, et avec un cordon pour faciliter l’usage ….
Vers la concrétisation
Une fois rentrés, on ne parle que de ça, on en parle même à tous nos proches, amis et famille, et ils nous confortent dans notre idée. Ils sont emballés par notre projet et se sentent concernés par notre envie de faciliter les déplacements à vélo. On continue alors à bosser sur l’étude de marché et sur le business plan et mon père prend rendez-vous avec une comptable de la région Nantaise afin de lui parler du projet. Elle croit au projet, les chiffres semblent réalistes, même quand ils ne sont pas écrits sur une serviette en papier…. alors j’avance sur la collection. Je commence à faire des moodboards, je dessine des modèles et enfin on a une première ébauche du plan de collection.
Pendant ce temps, nous recensons les salons du vélo et des mobilités douces en Europe et nous rendons à ces derniers pour voir le potentiel. Cela renforce notre sentiment que notre gamme apporte une vraie solution que l’offre actuelle ne couvre pas.
Un projet qui roule
Un mois plus tard, c’est décidé on va se lancer !!!! Le 2 janvier 2024, je me consacre à plein temps à la marque que nous voulons créer. On enchaîne les rendez-vous avec les banques, on présente le projet, on le peaufine. Et pour nous, c’est le début des montagnes russes. Le retour à chaud après les rdv avec les conseillers bancaires sont super positifs, on est plein d’espoir et on attend des semaines voire des mois pour avoir une réponse. Malheureusement, dès que notre demande passe au niveau de la région, c’est le refus direct, “notre banque ne finance pas de stock”.
Malgré la déception, nous nous sommes investis à fond, nous ne comprenons pas la décision, on se remotive et quelques semaines plus tard, ça y est, on a enfin deux réponses positives. La caisse d’Epargne et le Credit Mutuel nous suivent à hauteur de notre demande de financement !
On va enfin pouvoir avancer !
Stage Décisif
Début mai, on reçoit un S.O.S. de mon cousin ; il a besoin d’un stage de 2 mois dans la com et n’arrive pas à trouver. Quelle chance ! Il est top ce cousin et en plus, la com n’est pas notre domaine d’expertise alors que c’est un sujet crucial sur lequel on doit se pencher !
Nous qui rêvions de créer une entreprise familiale, on est servis !
Jules intègre donc l'entreprise et se met en quête d’un cabinet de com pour réaliser notre site internet. Grâce à lui, nous faisons la rencontre de l’agence MODO à Nantes avec qui on a un bon feeling d’emblée et la machine est lancée.
Vu que Jules est un stagiaire très polyvalent, il se prête au jeu et accepte de devenir le 1er mannequin Pignon quand on reçoit nos premiers vrais prototypes. Ça y est, ça devient concret! Ensuite, tout le monde y passe, on enchaîne les essayages sur nous, ma mère, mon partenaire, mon frère, ma meilleure amie…
Dernière ligne droite
La collection commence à prendre forme, le site aussi et on candidate afin d’exposer sur plein de salons pour début 2025. On s’active sur tous les sujets ; les jours, les semaines passent à une vitesse folle et la date qu’on s’était fixée pour le lancement se rapproche. Certains prototypes ne sont pas encore arrivés, certains modèles ne sont toujours pas validés, les retards s’accumulent et l’incertitude nous gagne…
Va-t'on y arriver ?